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Lune Noire, image du film NOTRE DAME DES HORMONES (Hormona) de Bertrand Mandico
DIMANCHE 6 mai 2016 — 20H — CINÉMA UTOPIA

5 Place Camille Jullian, Bordeaux
Tarifs : 6,50 euros ou ticket d’abonnement Utopia,
8 euros avec POSSESSION (et un verre offert).

HORMONA

Trois films charnels de Bertrand Mandico

En présence du réalisateur et d’Elina Löwensohn.
Durée du programme : 49min.

PREHISTORIC CABARET (2013, 10 min.)
Dans l’atmosphère alcoolisée d’un cabaret islandais de troisième zone, une meneuse de revue entreprend, sur sa propre personne, de nous faire découvrir les vertiges du cinéma coloscopique.

Y’A T-IL UNE VIERGE ENCORE VIVANTE ? (2015, 9 min.)
Une légende prétend que Jeanne d’Arc n’est pas morte au bûcher. Les yeux brulés, déflorée par un étalon anglais, elle fut condamnée à errer, tel un charognard sur les champs de bataille, en quête de chair virginale.

NOTRE DAME DES HORMONES (2014, 30 min.)
Avec Elina Löwensohn et Nathalie Richard, et la voix de Michel Piccoli.
Deux actrices séjournent dans une villa à la campagne afin de répéter une version transgenre d’Œdipe. Lors d’une promenade dans les bois, l’une d’elles découvre une créature informe et visqueuse qui devient un objet de convoitise pour les deux femmes, alors prêtes à tout pour posséder la chose…

Du prolixe Bertrand Mandico, on connaissait quelques courts métrages mémorables vus sur un écran d’Utopia en octobre 2014 et qui déjà échappaient à toute tentative de définition, ou a contrario inspiraient les qualificatifs les plus divers, du cinéma Bis poétique à la série Z onirique parfumée 70’s, en passant par le renouveau d’un cinéma underground des fleurs du mal. L’imagination débordait et brulait les étiquettes. Ici encore, avec ce programme protéiforme réuni sous le titre d’HORMONA où l’on retrouve Elina Löwensohn, l’égérie-caméléon du cinéaste, nous voici en présence d’un cocktail visuel insolite qui célèbre le mariage de Cocteau et de Cronenberg dans un décor acidulé de giallo. Si incontestablement Mandico est un artiste sous l’influence d’un certain cinéma de second rayon, il transcende ces références à l’aune de ses propres obsessions où l’organique se mêle au végétal, composant son cadre comme un tableau fourmillant de détails changeants, expérimentant inlassablement les formes de la métamorphose en restant fidèle à la pellicule 16mm et aux trucages artisanaux : une sorte de Méliès du cauchemar baroque – paradoxalement beau, bizarre et drôle.
Vous croyez avoir déjà tout vu ? Impossible. Laissez-vous attirer par l’inconnu…

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